Un dessinateur dans le viseur...

Article publié initialement sur Croah en 2014.



Depuis la semaine dernière, le dessinateur Bluj’ est la cible du site JSS News, relayé immédiatement par la milice communautaire Ligue de Défense Juive [lien LDJ].

Publié sur le site Croa et dans les dessins de la semaine d’Égalité & Réconciliation, et ayant publiquement pris le parti de Dieudonné face aux persécutions d’État du début de l’année, Bluj’ a ainsi été identifié comme "antisémite" par des activistes qui n’ont visiblement qu’un seul mot de vocabulaire.
D’autres dessinateurs de la dissidence ont également été approchés par des contacts douteux, mais Bluj’ a carrément eu droit à une imposture téléphonique suivie d’une mise en ligne d’un article et de commentaires publiant des données personnelles (adresses et liens web, photos…).
Ces sites de délations sont coutumiers du fait, puisqu’ils avaient fait le même coup contre des Quenelliers (en se réjouissant de leur avoir fait perdre leur travail suite au chantage exercé contre leurs employeurs), ainsi que contre Joe le Corbeau : mise en ligne de photos de sa femme et de son bébé (entre autre !) avec de sympathiques commentaires appelant à l’agression physique de ces "nazillons" 
On est décidément bien loin de l’esprit chevaleresque.
Délation, manipulations, intimidations… Ces gens-là ne reculent devant aucun délit (puisque c’est bien de cela qu’il s’agit), tant il est vrai qu’ils bénéficient de complaisance de la part des hautes sphères, voire d’une totale impunité… quand même !
C’est ainsi que les plaintes déposées jusqu’à présent n’ont jamais eu de suite… Les activistes sionistes s’érigent ainsi en « justiciers » et tous les coups sont permis contre quiconque est étiqueté "antisémite".
À l’appui de leurs accusations, les sites SS News et LDJ ont mis en ligne des dessins de Bluj’ (présenté comme « pseudo artiste »… l’adjectif « pseudo » étant un marqueur qui revient systématiquement dans leur argumentation), et ici encore, voilà des procédés fort malhonnêtes :

– Diffusion d’œuvres sans autorisation, et dans certains cas manipulées : dessin tronqué dans un cas ou absence de lien vers l’article illustré (notamment celui qui dénonçait la récupération au cinéma du meurtre d’Ilan Halimi) ;

– Pas de droit de réponse possible (entre autre sur le fait d’avoir attribué à tort un montage photo à l’auteur : errare humanum est) ;

– Sélection partiale faisant l’impasse sur les nombreuses autres Quenelles publiées et qui montrent à l’évidence que la plume de Bluj’ se montre aussi caustique, quels que soient les sujets caricaturés (musulmans, pape, skinheads, antifas, journalistes… et même Dieudonné)

Mais on aura remarqué depuis longtemps que certains sujets sont interdits à toute critique sous peine d’être immédiatement étiquetés "antisémites"... à vie et contre l’évidence.
Détail piquant : ces croisés auto-proclamés de l’antiracisme se satisfont pleinement de commentaires à l’humour « nauséabond » (traduire : ouvertement racistes).
Face à ces gens sans honneur (pire : sans humour !) qui préfèrent livrer combat contre des artistes (!) plutôt que contre les vrais criminels de notre temps (dictature financière, par exemple), la seule réponse est la solidarité. 
C’est ainsi que suite au canular téléphonique, Bluj’ a immédiatement alerté ses coreligionnaires en subversion graphique, ce qui a permis de révéler l’imposture et de réagir (fermeture de son ancien blog par exemple), même si ça n’a pu empêcher des données personnelles d’être divulguées (mais l’on peut se demander par quels moyens celles-ci ont été obtenues…). 
Le soutien des uns et des autres est déterminant pour tenir face aux attaques, insultes, voire menaces (pour info : suite à ces articles, des proches de Bluj’ n’ayant aucun lien avec la dissidence subissent également des pressions et des menaces).
Le soutien amical du public est également source de réconfort et d’encouragement face à l’adversité, comme l’a constaté l’équipe de dessinateurs de l’Almanach, montée à Paris pour leur première séance de dédicaces samedi dernier. De quoi donner du courage pour le reste de l’année.

Mise à Jour 2016

Depuis cette affaire, Bluj' a persévéré (ouverture du présent blog, dessins de presse...) mais d'autres artistes ont subis le même type de procédés (menaces, insultes, divulgations de données privées avec incitations à la ratonnade...) dans la plus parfaite impunité [lien].

Pour certains, la répression contre la liberté d'expression atteint désormais le domaine judiciaire, parfois avec toutes sortes de "bizarreries"... Ains le dessinateur Zéon [lien] mis en examen (avec garde-à-vue et perquisition !) pour de simples dessins... déjà jugés et relaxés en 2014. Une procédure allant à l'encontre d'un des principes fondamentaux du Droit, celui de la "chose jugée" [lien]. Mais en France, en 2016, tout est hélas possible.